SUIVI DES SENTINELLES
En 2024, nous avons pu proposer près de 190 accompagnements et préparations aux expertises médicales dont 120 présences effectives.
Voici notre tour de France 2024 :
(points rouge)
TÉMOIGNAGES DE NOS SENTINELLES
Yvasne - victime de prise d’otage
(famille de Sentinelle de la nation)
« Je tenais à vous remercier pour l’accompagnement et l’aide que vous m’avez apportée... J’ai scrupuleusement suivi vos recommandations et j’ai constaté leur efficacité dans le cadre de la gestion de mon stress. J’ai pu prendre de la distance vis-à-vis de cet événement très perturbant et le considère à présent comme une expérience hors-norme, mais également formatrice. »
Julien - victime de l'attentat du Bataclan
(famille de Sentinelle de la nation)
« Après le Bataclan, un membre de l’association des Sentinelles de la Nation m’a accompagné pendant tout le processus de guérison du trauma sans jamais rien me demander en retour. Son écoute, sa présence, son travail et son humanité m’ont permis de me relever de tout cela. Merci ! »
Patrick - victime de terrorisme
(Une sentinelle de la nation)
« Face à la détresse, l’effroi, les angoisses et un manque de reconnaissance institutionnel, ce bénévole de l’association a su, par un long soutien psychologique bienveillant, désamorcer la temporalité d’urgence imposée par le traumatisme et apaiser un massif sentiment d’abandon. »
LE BLOG DES BLESSÉS
"Être abîmé, Être entier."
Par Lionel Q.
Préambule : j'invite les blessés à me suivre.
par Lionel Q.
Je suis abîmé. Oui, c’est le mot que j’utilise le plus souvent pour décrire ce que j’ai vécu et ce que je vis encore aujourd’hui.
« Blessé » est le mot qu’on utilise fréquemment et c’est très bien dans les discussions courantes. La notion de blessure parle au plus grand nombre, y compris aux blessés eux-mêmes pour comprendre et accepter leur état.
On se blesse quand on se casse un membre, quand on se coupe, quand on se cogne ou qu’on prend un coup, …
À mon sens, au temps de la blessure succède le temps de la cicatrisation. Et la cicatrisation peut se faire sans aucune séquelle, "ad integrum" comme disent les toubibs, ou en laissant des traces qui dureront. Pour ce qui me concerne, c’est cette dernière option que je vis.
La tasse qu’on laisse tomber se brise, c’est la blessure. On la recolle, c’est la cicatrisation. Et parfois il manque dans la reconstruction quelques infimes morceaux de céramique qu’on n’a pas retrouvés et qui empêchent qu’elle soit totalement étanche.
Elle a la forme d’une tasse, tout le monde l’identifie comme une tasse, elle a sa place dans le placard sans dénoter au milieu des autres, mais on ne peut plus l’utiliser pour contenir du liquide comme les autres tasses. Voilà ce que signifie pour moi être abîmé.
J’ai appris à aimer ce mot : « abîmé ». Parce que pour moi il est moins violent que « cassé », « brisé », etc. Mais aussi parce qu’il me renvoie à l’abîme où je suis descendu et dont je suis remonté. Et parce qu’une fois qu’on a accepté que cette tasse abîmée ne peut plus contenir du liquide, on peut lui trouver un autre usage pour qu’elle puisse continuer à servir : une place de choix, aux premières loges sur son bureau, pour contenir ses plus beaux stylos. Elle peut devenir un objet de décoration si on prend le temps de la sublimer un peu, exposée en pleine lumière plutôt qu’anonyme au fond d’un placard. Si cette tasse n’avait pas été abîmée, on n’aurait jamais envisagé qu’elle puisse être autre chose qu’une tasse.
Sans prétention, je voudrais vous proposer de voir le traumatisme psychique comme je l’ai vécu. Avec mes mots et mon propre phrasé, pas toujours conventionnels, mais qui reflètent mon expérience de la blessure. En restant le plus humble possible, parce que mon parcours n’est que le mien et que mes frères et sœurs blessé(e)s peuvent vivre d’autres choses. Mais surtout lorsqu'on subit un traumatisme ou quand un proche est concerné, on ne comprend pas ce qui se passe. Et celui qui l’a subit ne peut pas exprimer ce qu’il vit intérieurement parce que les mots n’existent pas.
J’espère que les quelques articles courts qui seront publiés prochainement permettront aux uns et aux autres de mieux se comprendre pour mieux se reconstruire ; que les familles et les amis y trouveront une certaine forme de compréhension de celui ou celle qu’ils ne reconnaissent plus.
Et surtout, que tous trouveront ici l’espoir d’un avenir.
Les Sentinelles blessées, une famille.
par Jérémy N. le 09 janvier 2025
A toi, Sentinelle qui lit ces lignes et qui souffre, sache que tu viens de trouver une famille unie, prête à tout pour t’aider à te relever. Notre mission est claire : t’accompagner sur le chemin de la reconstruction et de l’autonomie retrouvée. Tel le Phoenix de notre logo, tu renaîtras bientôt de tes cendres, plus fort, plus beau, plus majestueux.
L'association « Les Sentinelles de la Nation » prend tout son sens en t’offrant bien plus qu’un simple soutien. Dans la discrétion et avec une grande expertise, nous ne nous contentons pas de te rassembler entre blessés ni de t’accompagner dans tes souffrances.
Nous nous engageons à transformer ce qui te ronge en un véritable levier de résilience, pour te permettre de reconstruire ton avenir et de t’épanouir à nouveau. Comme tout combattant aguerri, fier de son engagement, tu peux être certain que notre seul objectif est de mener à bien la mission, sans laisser personne derrière.
Le témoignage d'un commando blessé psychique à l'hôpital des Invalides à Paris
le 13 janvier 2025
Hier soir, nous avons eu l'honneur de rendre visite aux blessés hospitalisés à l'Hôpital des Invalides. Ce moment de partage a renforcé les liens d'affection et de fraternité qui nous unissent. Au cours de notre rencontre, nous avons discuté de la possibilité de publier un livre dont les bénéfices seraient entièrement destinés aux blessés de l'Hôpital.
À cette occasion, l'un d'entre eux, avec une grande émotion, m'a remis un poème qu'il avait écrit quelques mois avant sa guérison. Ce texte, empreint de courage et de résilience, témoigne de la force intérieure qui anime ces hommes et ces femmes. Je vous invite à découvrir ce poème ci-dessous, dans sa forme la plus authentique et touchante :